POUR LA MUSIQUE « LIVE »


AUTOMNE 1999

90% des musiques que l’on entend aujourd’hui à la radio ou en CD ont été fabriquées et trafiquées en studio, où l’on recolle les morceaux, des bribes plutôt, enregistrées séparément par des musiciens qui souvent ne se sont jamais rencontrés.
Le blues lui-même n’échappe pas à ce prion du producteur fou.
Les derniers albums de B.B. King, par exemple, ne sont que des « collages » qui n’atteignent jamais l’intensité de ses chefs d’œuvre comme « Live at the Regal »…
Dans tout cela, que reste-t’il de l’humain, du naturel, de la convivialité qui sont l’essence même de cette musique ?
Sartre avait bien raison de dire du jazz « qu’il se consomme sur place, comme les bananes ». Charles Duvelle, l’ingénieur du son / globe-trotter qui a fondé les disques Ocora, n’hésite pas à affirmer que « c’est un non-sens absolu d’enregistrer en studio les musiques africaines, car la participation active du public y est un piment indispensable… »
C’est aussi vrai pour le blues, le rhythm’n’blues et la soul : aucun disque produit à grand frais par une « major » n’aura jamais la chaleur et l’authenticité d’une soirée en club…
C’est pourquoi le Maxwell Café vient de s’équiper d’un matériel d’enregistrement audio et vidéo haut de gamme : six caméras numériques, un studio digital 24 pistes, un système de montage numérique…
Dès cette saison, tous les grands moments d’émotion de nos soirées seront précieusement archivés en vue d’une collection de CD et de concerts filmés « Live at the Maxwell Café ».
Vous en serez par votre présence, votre fidélité et votre enthousiasme, non pas des figurants mais les indispensables acteurs. Car le Maxwell Café est un club d’amateurs privilégiés, témoins et supporters de la consécration du blues comme musique fondamentale.



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Gérard Vacher

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