SEPT ANS DE RÉFLEXION


Hiver / Printemps 2002

 

En fêtant cet anniversaire, je ne puis m'empêcher de repenser amusé aux commentaires goguenards et aux sourires incrédules qui dans les cercles soi-disant autorisés (moi je dirais plutôt "auto-suffisants") accueillirent la naissance du Quai du Blues. Mais après tout je les comprends : il nous fallait en effet un bon brin de folie pour imaginer d'atteindre ces sept ans qu'on dit être "l'âge de raison". Pour croire au succès d'un club entièrement dédié à la musique populaire noire dans une banlieue (Neuilly) qui n'a pas la réputation de "swinguer" furieusement !
Mission accomplie. Mais pour y parvenir, il a fallu beaucoup réfléchir, nous remettre sans cesse en question, et mettre à profit notre expérience de "routard" pour éviter la routine : je ne compte plus les dizaines de milliers de miles parcourus aux USA en quête de talents inconnus ou de légendes oubliées! On n'engage pas un artiste dans un club en se fiant aux qualités souvent trompeuses d'un CD. Il faut le voir sur scène pour y croire, comme un chef goûte un mets avant de le servir... ce que nous faisons aussi d'ailleurs, car ventre déçu n'a pas d'oreille et au Quai du Blues les plats doivent être toujours dignes du plateau !
Et quel plateau ! La liste des musiciens "africains américains" qui ont déjà brûlé ces planches ressemble à une encyclopédie intime des meilleurs showmen/women de la note bleue qu’on ne peut plus citer (mais vous pouvez en trouver une partie sur le site www.quaidublues.com).
Cependant, je voudrais offrir la plus grosse moitié du gâteau de ce 7° anniversaire aux membres du magnifique Quai du Blues Band, ces "blues brothers" de chez nous… qui ne le sont pas tous, loin s'en faut ! Bien au contraire, c'est le plus international et cosmopolite des blues band de la planète.
Pour paraphraser la fameuse "blues ballad" de Gainsbourg, « voici les p'tits gars d'la blue note / d'abord y'a celui qui tapote » ... Christophe Gaillot, le beau blond de Meudon qui est allé se former à Boston (diplômé de batterie du fameux Berklee College), fidèle entre les fidèles toujours déchaîné et extasié derrière sa vitre blindée... « y a aussi... les deux qui pianotent », le Danois surdoué Joan Dalgaard ou André Thus, grand importateur-interprète en France des inégalables orgues Hammond… « et pis y'a... les quat' qui tricotent » : le Japonais Mar Todani et le Turc Stan Noubar Pacha aux guitares, le Sud-Africain George Wolfaart et le New-Yorkais Kim Yarbrough aux basses électriques. Sans cette équipe passionnée qui progresse de semaine en semaine, jamais nous ne serions arrivés à bon port : mine de rien le Quai du Blues a réinventé avec eux une tradition qui s'était totalement perdue dans les clubs européens, celle du "home band" ou "house band", véritable école sur le tas, capable d'accompagner au pied levé et même d'étonner les meilleurs solistes invités.
Que cet édito soit l'occasion de les féliciter et d'annoncer que le Quai du Blues leur accordera désormais une place encore plus digne de leur talent.

NE VOUS PRIVEZ PAS… DE NOS SOIRÉES PRIVÉES !
Rien de plus assommant qu'un cocktail ou un dîner - d'anniversaire, d'entreprise, de presse, d'anciens élèves, de mariage ou d'enterrement (d'une vie de garçon ou de jeune fille sage !) sans musique !
Au Quai du Blues, on ne pourra jamais dire "un ange passe"… si ce n'est les accortes et avenantes serveuses.
Convivialité, élégance et simplicité du service font partie du menu et de la programmation.
Autant prendre ce qu'il y a de meilleur en tout plutôt que de jouer systématiquement la carte "exotique" : si la musique est noire-américaine, la cuisine est française, tout ce qu'il y a de plus traditionnel de part et d'autre...
Nul ne s'en est jamais plaint, nos Vedettes du Blues se régalent autant les papilles que nos clients se rincent l'œil et l'oreille : projections sur grand écran des meilleures archives filmées en attendant la performance exaltante des talentueux bluesmen & blueswomen d'aujourd'hui.
Et tout cela à un niveau sonore décent… pas comme dans ces lieux trop nombreux où la musique ne sert qu'à transformer les gens en autistes ou en sourds-muets.
Pour moins de 100 euros par personne, offrez à vos invités une soirée inoubliable sur cette Ile de la Jatte qui fascina les Impressionnistes et les poètes. Le Quai du Blues leur offre un voyage de rêve où la Seine qui coule à leurs pieds se métamorphose en Mississippi sans que leur estomac n'en soit dépaysé.
L’objectif de nos "soirées privées" est que vos hôtes ne soient privés d’aucun plaisir.


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Gérard Vacher

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